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"Play as you go" & "Of course"

Joëlle Léandre

Joëlle Léandre : b-v / Pauline Oliveiros : acc / George Lewis : elec-tb Joëlle Léandre : b-v / Paul Lovens : dr-perc

Trost & Fou Records / Les Allumés du Jazz

Date de sortie: 09/12/2022

Play as you go

Joëlle Léandre : b-v / Pauline Oliveiros : acc / George Lewis : elec-tb

Trost

Date de sortie : 01/09/2022

Faire exister une contrebasse acoustique face aux electronics de George Lewis (peu de trombone ici) et à l’accordéon-mirage de Pauline Oliveiros : pas facile. Sauf si la contrebassiste se nomme Joëlle Léandre. Et, ici, précisément…

Pas de match ouvert électronique-acoustique et presque pas d’observation ici. Le mouvement est cristallin-céleste, les tracés-trajets résultent complices, la contrebasse se dédouble grâce aux effets de Maître Lewis. Maintenant l’accordéon se souvient qu’il est aussi accordéon. Maintenant le bourdon s’ouvre à tous. Maintenant on exulte. Maintenant on laisse voguer les sons. Sons libres et consentants. Anarchie ? Oui dans le sens premier du terme : refus de l’autorité, pas de chef. L’improvisation, donc, le permet. D’où cette terre précieuse maintenant calmée, toujours fertile et où le partage n’est pas un vain mot. Terre fertile que nos trois amis ne cessent d’arpenter. Et surtout : nous montrent le chemin.


Of Course

Joëlle Léandre : b-v / Paul Lovens : dr-perc

Fou Records / Les Allumés du Jazz

Date de sortie : 09/12/2022

Assez rares les duos contrebasse-tambours n’en sont que plus précieux. Soit deux instruments à fort potentiel rythmique à dérythimiser. Et ça, Joëlle Léandre et Paul Lovens, ils savent le faire.

Ils savent ajuster-accorder les sons : grosse caisse au grave sidérant, archet allongé et fouettant les cordes sans ménagement, rebonds des baguettes sur la peau, saccades sans préavis.

Même si les deux improvisateurs se connaissent bien, il y aura un round d’observation : petits réglages pour trouver la juste position, le juste élan, le juste mouvement. Contrebassiste et percussionniste s’unissent : les bibelots soniques s’entrechoquent, féerie de frappes légères et précises aux effets lents et immédiats face à un gisement mélodique spontané. Et ainsi, au fil des minutes, ils vont argumenter leur dialogue, trouver de nouveaux axes, de nouvelles échappées. Ainsi était cette soirée parisienne du 26 mai 2013.

Luc BOUQUET

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