GUEORGUI KORNAZOF – « The Budapest Concert »
BMC/Abeille Musique
Pour ceux qui auraient raté « Sila », son album précédent, voilà l’occasion de se rattraper. Pris sur le vif lors d’un concert à Budapest, le quintet du tromboniste bulgare se fait encore étincelant. Il faut dire qu’avec Emile Parisien (soprano), Manu Codjia (guitare), Marc Buronfosse (bass) et Karl Januska (batterie), le niveau est forcément relevé. Quant au leader, il ne cesse une fois de plus de nous épater : une technique brillantissime qui n’est là que pour servir la musique, un son ample et superbe particulièrement dans les graves, et un talent de compositeur qui sait mélanger avec bonheur les parfums de l’Europe centrale avec le jazz et la musique occidentale. « Great ! ». [PV]
AIRELLE BESSON/NELSON VERAS – Prelude
Naïve/H.Mundi
Remarquée dans les disques de Didier Levallet (« Voix Croisées ») et de Riccardo del Fra (« My Chet My Song »), il nous tardait d’entendre cette jeune trompettiste sur un disque bien à elle. Relevant le défi du duo, chose assez peu courante avec cet instrument, Airelle Besson signe ici un véritable joyau. Loin de la virilité de jeu de Clifford Brown ou de Lee Morgan, c’est plutôt du côté de Chet Baker que la jeune femme est allé chercher ses références, tant pour son jeu dans les mediums que dans la musicalité, la sobriété, voire le recueillement. Si l’on ajoute une sonorité superbe et une fluidité du discours remarquable, on ne sera pas étonné que son entente soit parfaite avec la guitare céleste de Nelson Veras, véritable prince de l’instrument. Quelle grâce ! [PV]
