Ne pas se fier aux paroles imprimées à l’intérieur du livret, nul chanteur-vocalise chez Jim Black & The Schrimps : ces écrits le furent postérieurement à l’enregistrement de Better You Don’t, deuxième opus du combo. Cela dit assez bien l’intérêt que porte le batteur à la pop music (AlasNoAxis déjà…).

Percutant au quadrillage furieux, explosif dans son groove incendiaire, il aime à faire s’enchainer les climats : rocailleux et tendu ici, mélodique et insistant ailleurs. Ce druming qui sectionne la mesure en mille éclats, s’il ne nous surprend plus, s’accomplit ici magnifiquement au sein du combo berlinois.

Que ce soit à l’unisson ou en solitaire, altiste (Asger Nissen) et ténor (Julius Gwalik) déploient un sens subtile de l’improvisation et toujours tiennent compte de la mélodie originelle. Ainsi s’élabore un disque où le jazz (et la contrebasse soyeuse de Felix Henkelhausen y est pour beaucoup) se dispute à la pop et ses périphéries. Vive la fusion des genres !

Luc BOUQUET