Immersion dans le parcours du musicien professionnel,
avec l’accordéoniste ERIC ALLARD JACQUIN.
Le réseau METIS (Musiques Émergence Transmission inter régions) est composé de 5 écoles qui dispensent une formation professionnelle dans les domaines des musiques actuelles et des techniques du son.
Parmi ces écoles figurent
- l’IMFP de SALON DE PROVENCE
- le CMDL (dont est issue la formation de Etic ALLARD JACQUIN) crée en 2000 par DIDIER LOCKWOOD qui permet d’obtenir depuis 2011 un diplôme national supérieur professionnel de musicien reconnu par le ministère de la culture et une licence musique et spectacles,option jazz et musiques improvisées
Depuis 2011, METIS a mis en place le dispositif “Jazz émergence” qui œuvre à promouvoir de jeunes talents issus des 5 écoles de ce réseau.
C’est dans le cadre de ce dispositif que nous avons assisté à la prestation du groupe d’Eric ALLARD JACQUIN (invité à se produire dans la salle de concert de l’IMFP) et que nous l’avons interviewé.
[Erick AVIER] Venant pour votre part du Centre de musiques DIDIER LOCKWOOD, pouvez vous nous en dire plus sur l’IMFP et nous préciser comment s’est faite pour votre groupe l’articulation avec cet institut.
[Eric ALLARD JACQUIN] Comme vous le dites, je viens effectivement du CMDL qui nous a mis en contact avec l’IMFP pour faire une résidence et préparer un série de concert dans plusieurs festivals en FRANCE (MARCIAC, jazz à SEGRE, jazz a SAUMUR…).
Vous avez fait le choix de vous consacrer à plein temps à la musique à l’age de 15 ans, considérez vous qu’il s’agit là d’un appel précoce de vocation ?
Effectivement j’ai su très jeune que la musique allait être ma voie et n’étant pas doué pour le cursus scolaire je me suis dit qu’il fallait que je mette toute les chances de mon coté, donc j’ai arrêté le cursus scolaire pour me consacrer a plein temps a la musique et cette passion ne m’a pas quitté depuis.
Les 5 instruments de l’orchestre (accordéon/guitare/basse/batterie et sax) ont ils été délibérément choisis ou le fait qu’ils coexistent procède t il du hasard des rencontres ou des amitiés ?
J’ai voulu monter ce groupe il y a 4 ans.
A cette époque je venais de rentrer au CMDL et je me suis lié d’amitié avec les musiciens qui m’accompagnent aujourd’hui mais c’est aussi leur jeu musical et leur instrument qui ma intéressé.
François LAPESSONNIE originaire de MARSEILLE, est titulaire d’un diplôme d’études musicales obtenu à NICE, pourriez vous nous éclairer sur les parcours de vos autres partenaires ?
Ce qui est “marrant” dans ce groupe c’est que nous venons tous d’un peu partout, moi je suis originaire de GRENOBLE, MATTHIS d’ANGOULEME, EILLYES de TOULOUSE, FRANCOIS de MARSEILLE, ARTHUR ALART de la région parisienne, BAPTISTE de CARCASSONNE (BAPTISTE et ARTHUR sont deux batteurs en alternance) et nous avons tous un parcours très diffèrent.
Votre désir est de faire une musique simple et accessible à tous, pourriez vous définir ce que vous entendez par là ?
Ah ah, j’ai enlevé cette phrase par la suite mais pour y répondre,je voulais dire avec cela que le but de ce groupe est de jouer une musique que tout le monde peut écouter, du mélomane au novice , une musique non élitiste.
Musicien éclectique, vous jouez dans diverses formations, de variété française, de jazz et de classique, comment vivez vous ces immersions au demeurant très différentes les unes des autres ?
Je le vis bien, je trouve ça passionnant de découvrir et avancer dans plein d’univers différents, ça nourrit ma culture et mon jeu musical.
Parmi vos compositions, “L’averse parisienne” peut elle être considérée comme du musette et dans l’affirmative avez vous l’intention de développer ce style ?
On ne peut pas dire que c’est du musette mais cette composition en est imprégnée.
Le musette a une place importante dans mon passé musical, c’est grâce a ce style que j’ai pu me produire pour la première fois très jeune, gagner mes premières pièces (de monnaie!).
Le musette ma permis de faire plein de rencontres et de voyager… c’est une musique que j’ai beaucoup joué et que je le veuille ou non elle est ancrée dans mes racines culturelles, donc je me nourris de ce quelle ma apporté dans mon quotidien musical et surement un jour je remonterai un groupe de bal populaire mais a ma sauce…
Votre groupe disposant de la capacité de composer des musiques d’atmosphère, imaginez vous répondre un jour favorablement à des commandes pour des bandes originales de films, téléfilms ou autres ?
Oui, la relation musique/image me plait énormément, je n’ai pas eu encore l’occasion jusqu’à présent mais si celle ci se présente je répondrai oui sans hésitation
Utilisez vous le bandonéon et êtes vous attiré par les musiques des BALKANS ?
Non je ne joue pas de bandonéon, ce n’est pas exactement la même chose que l’accordéon et pour être franc ce n’est pas un instrument que j’aime particulièrement.
Et oui j’adore les musique des BALKANS, mais même si je suis polyvalent je ne peux malheureusement pas tout faire, donc je laisse cette tache a d’autres qui le font très très bien
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Aprés cette conversation, nous avons assisté au concert du groupe qui nous a permis d’apprécier l’humour parfois surréaliste du leader (chaque titre a son histoire,de “la sauterelle picarde” à “mojito”en passant par “la machine à splash” ou “le hasard ça se provoque”).
Les instants de musique qui témoignent que le musicien est inventif étaient bien là ,au détour d’un refrain ou d’une improvisation.
Le saxophoniste du groupe, (admirateur de MARK TURNER et ayant bien assimilé la musique de WEATHER REPORT) manifeste une grande envie de “rentrer “dans la musique et le fait déjà très bien.
La rythmique assure une véritable assise et contribue à rendre cet orchestre très cohérent.
Alors bon vent à tous et que la route des festivals vous soit ouverte!
Erick AVIER (Texte interview et photos)
