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Sinne EEG & Thomas FONNESBAEK “Staying in touch”

“Staying in touch”

Sinne EEG & Thomas FONNESBAEK

Stunt Records

Les duos voix-contrebasse ne sont pas légion dans le Jazz – il y a bien les duos de la chanteuse Sheila JORDAN avec les contrebassites Arild ANDERSEN, Harvie SWARTZ et Cameron BROWN, qui fut une pionnière en la matière, et qui nous a laissé quelques belles gravures, et un enregistrement live d’Helen MERRILL avec le contrebassiste Oscar PETTIFORD à Baden-Baden en 1960, mais cette intéressante combinaison demeure assez rare.

Dans cette lignée, la chanteuse danoise Sinne EEG et son compatriote le contrebassiste Thomas FONNESBAEK viennent de sortir un bel album enregistré à Copenhague qui les réunit dans un répertoire mélangeant des standards de Broadway, des thèmes écrits par des Jazzmen et des compositions originales des deux musiciens, avec sur trois plages l’ajout d’un quatuor à cordes.

Les deux complices qui se connaissent bien et dont la réputation n’est plus à faire ont déjà des carrières bien remplies, avec des concerts et des tournées internationales et plus d’une dizaine d’albums en solo ou en collaboration.

La voix grave et bien placée de la chanteuse, d’une parfaite justesse, tour à tour ferme ou caressante avec ses qualités d’improvisatrice, la contrebasse agile, inventive et mélodique du contrebassite, parviennent à réaliser une parfaite osmose avec des climats variés, toujours feutrés et de bon goût.

« Spring Waltz » et « Orphans » sont deux compositions de Thomas FONNESBAEK, « The Streets of Berlin » est un thème écrit par Sinne EEG, « Those Who Where » est un morceau du regretté contrebassite virtuose danois Niels Henning ORSTED PEDERSEN dit NHOP dont Thomas FONNESBAEK se réclame.

« Too Close for Comfort », « How Deep is the Ocean » d’Irving BERLIN, « Just One of Those Things » de Cole PORTER sur lequel Thomas FONNESBAEK nous fait une belle démonstration du style « walking bass » à toute allure, trois standards fréquemment utilisés par des Jazzmen, « Take Five » le tube de Paul DESMOND mis en valeur dans le quatuor de Dave BRUBECK, « Round Midnight », le superbe thème de Thelonious MONK, « The Dry Cleaner from Des Moines » une composition moins connue de Charles MINGUS et Joni MITCHELL , « The Long and Winding Road » de John LENNON et Paul McCARTNEY, viennent compléter le répertoire du disque qui retient l’attention de l’auditeur sans faiblir, un album qui s’écoute avec plaisir et sans ennui malgré une formule instrumentale peu habituelle qui pourrait verser dans une certaine austérité sans le talent des deux protagonistes qui s’entendent à merveille, et qui savent nous séduire grace à un climat intimiste, subtil et chaleureux.

Michel d’ARCANGUES

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