Réalisation : Guy LOCHARD
Musique: Pierre DIAZ
Production : Corto Pacific et II Mots en Images
Durée : 54 minutes
Avant-première Dimanche 20/03/2016 10h30 au Ciné UTOPIA - 5, Avenue du Docteur Pezet - Montpellier
Fille de paysans du piémont aride des Aspres (Pyrénées-Orientales) Adrienne Cazeilles alerte depuis quarante ans contre l’oubli de pratiques et de savoirs séculaires, garants de l’équilibre écologique des régions méditerranéennes. J’entretiens avec elle une relation ancienne puisqu’elle a été dans mes premières années la collègue et l’amie de ma mère, institutrice dans le village de Collioure. A la mort de ma mère, j’ai reçu une lettre puis retrouvé son premier livre.
Le Jardin d’Adrienne raconte ce parcours de retrouvailles. Il est impulsé par une réminiscence : celle de la voix d’Adrienne Cazeilles qui me poursuit et m’invite à accomplir dans son terroir méconnu un itinéraire enrichi par la lecture de ses textes. On va à la rencontre de personnes et de collectifs qui font surgir des interrogations sur l’exercice d’une citoyenneté dans un monde naturel menacé et un monde social atomisé. On emprunte aussi un chemin imaginaire et intime car confronté à des individus-miroirs aux choix de vie alternatifs, je dois reconsidérer mon propre parcours.
Guy LOCHARD
“Si le saxophoniste Pierre Diaz s’est laissé convaincre d’apporter sa touche musicale à mon documentaire, c’est, je crois, parce qu’il venait de renouer avec ses origines catalanes espagnoles, plus ou moins gommées par ses parents exilés en France. On a beaucoup parlé de cela au départ et on s’est rapidement entendus. On l’entend dès la séquence d’ouverture marquée par un climat anxiogène qu’il contribue à construire en intervenant à la clarinette basse, cet instrument assez rare mais popularisé dans le monde du jazz par Portal et Sclavis. Discrète mais toujours efficace, sa musique intervient ensuite sous la forme d’évocations ou plutôt d’allusions à des musiques qui font partie de la mémoire collective catalane comme “El cant dels ocells” ou qui ont hanté la génération des soixante-huitards comme “Hasta siempre” rendu célèbre par le Libération Orchestra de Haden. Il a composé également un thème original qui revient plusieurs fois et qui est dédié à Adrienne Cazeilles, le personnage principal du film.” GL |
Guy Lochard a, entre autres, collaboré au magazine Jazz Magazine. Membre du comité d’organisation du festival Jazz à Junas, il y est responsable de la programmation cinématographique.
Avec Edmond Zimmermann il a réalisé “A l’écoute des pierres”, ( 2013, 67 minutes). Enrichi par des textes de Philippe Carles et Jean-Louis Comolli, ce documentaire restitue des moments forts de concerts. Des musiciens font part de leurs regards sur le festival et de leurs émotions. Mais aussi de leurs approches de la musique de jazz.
Il est en train de développer un documentaire centré sur le trompettiste de jazz Don Cherry : “L’esprit de Don” (sortie prévue en 2016)