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Joe Henderson

L’évocation, au fil des mois, des grandes figures du saxophone nous amène à rendre hommage à JOE HENDERSON.


Les longues improvisations de ce dernier qui était musicien jusqu’au bout des poils de sa barbe ont de la cuisse et une beauté intemporelle de par l’élaboration de leur construction, leur sens du rythme et de la respiration.
La preuve en est son inoubliable intervention  sur le morceau “The sidewinder” (dans l’album de LEE MORGAN).

JOE HENDERSON vit le jour au mois d’avril de l’année 1937 dans une petite ville de l’OHIO et appartenait à une fratrie de 14 enfants.
C’est l’un de ceux-ci, ingénieur qui lui proposa très tôt l’écoute des grands noms du saxophone d’avant et d’alors.
JOE intégra très vite leur phrasé, leur propos et plus largement leurs intentions musicales.
Cette assimilation précoce des langages produits sur le saxophone lui permirent de maitriser rapidement cet instrument dès qu’il l’eut en main, à telle enseigne que dès 18 ans il fut actif sur la scène de DETROIT.

JOE prit la direction de NEW YORK en 1962 et parvint à faire entendre sa voie dans le bouillonnement musical d’alors.
Ses capacités d’adaptation lui permirent d’aborder tous les types de musique de cette époque, fusion incluse et d’être considéré comme un compositeur de haut vol aux créations protéiformes.
Féru de littérature, il utilisait la mécanique de l’écriture en jouant.
Il s’en expliqua en précisant que cette technique reposait sur le principe que le développement d’idées de façon musicale est en tous points comparable à la création d’images avec des mots.

C’est ainsi que des ouvrages tels que la Bible et des écrivains tels que Norman Mailer, Truman Capote (pour ne citer qu’eux) devinrent pour JOE HENDERSON des référents parce que susciteurs d’images.

La reconnaissance dans la carrière de cet immense musicien survint sur le tard quoiqu’il eut très tôt celle de ses pairs.

Peut-être est-ce dû à la profonde humilité qui l’habitait ainsi qu’à la recherche de la concentration dans l’intimité, loin des projecteurs.

Cette façon d’être lui valut le surnom de fantôme.

JOE HENDERSON est décédé en 2001 mais il est à peu près certain que sa silhouette, que prolongeait naturellement son instrument, reste présente à l’esprit des amoureux du jeu de saxophone somptueux.

Erick AVIER

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